Ses pas l'entrainaient un peu plus près de sa destination. Il marchait sans grand entrain. Il savait déjà ce qui l'attendait. Une journée comme l'avaient été les précédentes, comme le seraient les suivantes... Lassantes, ennuyantes, horrible. Pas tellement la peine d'être vécue. Au quotidien encore mois.
Il pénétra dans l'enceinte du lycée, et sans attendre son reste, il se dirigea directement salle 203. Génial... Il commençait par l'espagnol. Il détestait l'espagnol.
Il envoya un message à son ami [coucou Matthew x)], seul dans le long couloir. Il se laissa choir, communiquant avec cet ami avant que les personnes de sa classe ne commencent à affluer.

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Le châtain se retrouva placardé au mur. Il le savait, il aurait du s'en douter. La poisse qu'il avait... On ne pouvait pas le laisser tranquille rien qu'un jour ? Non, mais c'était incroyable ! Sérieusement, il n’appelait même plus ça du harcèlement !
Son regard croisa les iris couleur jade de son pair. Un frisson lui parcourut l'échine. Les yeux de Harry ne cessaient de fuir, comme si pour une fois, il appréhendait la suite.
Étienne aussi appréhendait la suite, même si, comme à chaque fois, il s'en doutait bien.

« Étienne depuis ce matin je me retient de faire s’effacer ce joli petit sourire que tu as sur le visage ! »

La voix du bouclé était semi-tremblante. De colère ? L'ainé ne chercha pas à comprendre et rentra la tête dans ses épaules. Toujours adossé de force au mur.
Tout ces sentiments contradictoires qui enflaient en Étienne lui donnait mal à la tête. Il le haissait de tout son coeur. Mais il ressentait une certaine sympathie pour ce pauvre fou. A croire qu'il était complètement maso... Et pourtant, la haine n'est-elle pas un sentiment si proche de l'amour ?
Il se gifla mentalement. L'amour. Et puis quoi encore ? Lui, amoureux de son tortionnaire ? Il rit intérieurement. Mais... Quelque chose d'étrange se déclenchait en lui quand il voyait apparaitre le brun dans son champ de vision. Il avait toujours associé cela à la peur ; mais à présent, il doutait de tout. Il doutait de lui même. Il doutait de ses sentiments.
Étienne tenta de déstabiliser complètement son camarade avec le regard le plus noir, le plus froid, le plus vide qu'il pu trouver.
Et pendant se temps, Harry s'approchait dangereusement de lui. Avec une lenteur maladive. Le châtain déglutit bruyamment. Qu'allait-il lui tomber dessus cette fois ?
Dans tous les cas, il s'était attendu à bon nombre de scénario. Mais voir son cadet s’effondrer devant lui, ça, il n'y avait pas pensé. Il n'avait même pas eu une once d'idée. Que faisait-il donc par terre ?
L'ainé resta figé, les traits de son visage illuminés par l'étonnement. Et il regardait son tortionnaire à présent à ses pieds. Il le regarda quelques bonnes minutes. Qu'était-il censé faire à présent ?
Son coté compatissant lui dicta de se baisser, c'est donc ce qu'il fit, se trouvant alors au niveau du bouclé. Il avait l'air vraiment mal.

-Ça va ?

Avait-il pensé qu'un jour il lui demanderais cela ? Surement pas. Mais le bouclé tremblait à présent, et contre toute attente, Étienne l'attira à lui, l'encerclant de ses bras. Il le colla à lui.

-Harry ? Demanda-t'il d'une toute petite voix.

Il n'eut pas de réponse, alors il s'assit par terre totalement, le bouclé recroquevillé entre ses jambes, et planta un petit bisou sur la tempe de ce dernier.
Il devenait vraiment fou...

Le bouclé sentait sa respiration se faire de plus en plus rapide, les battements de sont cœur résonnaient à ses oreilles. Que se passait-t-il, pourquoi ce mettais t-il dans cet état pour un simple regard ?

Le dos appuyé au mur il avait ramené ses jambes pliées contre sont torse et les avaient entourées de ses bras, enfouissant sa tête dans ce creux réconfortant, essayant de reprendre le contrôle de lui même.

Quoi mais qu'est-ce qu'il foutait encore la celui la, pourquoi il lui demandais ça ? Mais sérieusement c’était vraiment le monde à l'envers ! Il le maltraitais depuis presque un an et ce con la au lieu de profiter de cet instant de faiblesse il préférait jouer Mère Thérèsa ?

En plus, cette voix éraillée, envoûtante mais dites moi qu'il le faisait exprès d'employer un ton aussi sexy… Le bouclé se mit à trembler de tous son corps, ses muscles se crispaient tellement il avait envie de bouger. Il retint sa respiration quand il sentit le châtain se placer derrière lui, l'encerclant de ses bras.

-Harry ? Demanda-t'il d'une toute petite voix.

Son souffle chaud tout près de son oreille allait finir par lui faire perdre la tête. Mais comment pouvait-il ressentir autant de sensations contradictoires ? Et pourquoi Étienne agissait-il comme ça ? Pour l'humilier ? Oui c'est sa Harry en était sur il faisait tout cela exprès pour se foutre de lui et dire à tout le bahut qu'il était un PD. Harry s’apprêta à ce retourner quand Étienne déposa un délicat baiser sur sa tempe. Ce geste tendre et délicat comme les ailes d'un papillon lui fit perdre tous ses moyens, il n'avait jamais connu cela, ses parents ne l'avaient jamais aimé comme ils auraient du, étant trop amoureux l'un de l'autre pour daigner lui accorder la moindre attention. Alors, à cet instant toute idée de violence s'envola de son esprit. Il se retourna passa ses longs doigts dans les cheveux en bataille du châtain et déposa ses lèvres sur les sienne aussi tendrement qu'il le pu.

Les lèvres d’Étienne était douce et chaude sous les siennes, la senteur de son after shave lui fit perde la tête aussi il laissa sa langue glisser doucement à la rencontre de celle de sont compagnon. Ce baiser tendre toucha Harry au plus profond de son cœur, une larme glissa le long de sa joue et il ressentit au fond de lui un profond sentiment d'impuissance.

Brusquement il repoussa Étienne, mais que faisait-il ? Il embrassait un garçon ! Et en plus Étienne ! Celui qu'il s'amusait à maltraiter depuis le début de l'année ! C'était un piège il en était sur, il avait trouver son point faible et s'en était servit contre lui. Mais il n'allait pas se laisser faire !

« JE SUIS PAS GAY ! » Rugit-il.

Les larmes coulaient maintenant librement sur ses joues sans qu'il puisse les arrêter, il repoussa violemment Étienne et s’enfuit en courant.

Il entendit Harry geindre un instant, il sentit Harry tomber et il le soutint pour ne pas qu'ils se fassent mal, se retrouvant sur le goudron. Il passa sa main dans le dos du bouclé et l'approcha un peu plus près de lui, pour sentir son torse contre le sien.

Le châtain se perdait dans toutes ses sensations, son esprit était embrumé, une puissance qui l'écrasait, c'était tout ce qu'il arrivait à assimiler. 

Puis, quand il stoppèrent cet échange, essoufflés comme deux beaux diable, Étienne attrapa le dos de la veste du brun pour ne plus la lâcher, de peur qu'il ne s'enfuie à nouveau, ses phalanges blanchissaient tant il s'accrochait au tissu. Ses yeux étaient rivés à ceux de son camarade et il le vit prendre une inspiration assez importante. Puis, d'une voix qu'il se voulait assuré, Harry déballa tout, et Étienne ne chercha pas à le couper dans sa lancée.

 
« Écoute Étienne je suis désolé pour tous ce que je t'ai fait je ne suis qu'un idiot, je t'ai fait souffrir et je m'en veux énormément, mais je comprend pas ce que je ressens tu m'a comme ensorcelé. Mais je peux pas être gay, je peux pas... »

Il vit de nouvelles larmes perler dans les yeux de Harry, puis celui-ci fondit de nouveau. Il vint se caler dans le cou d’Étienne et l'épaule de ce dernier se retrouva bientôt trempée, mais il s'en foutait. C'était comme si toute sa vie se jouait à ce moment. Et sans qu'il le sache, c'était le cas...
Il passa sa seconde main dans les boucles brunes de son... Ami ? Ancien tortionnaire ? Copain ? Il ne savait plus trop... Mais dans tout les cas, il se devait de l'apaiser. Il lui semblait voir un nouvel Harry devant lui. Peut être n'était il pas si méchant ? Il avait beau avoir souffert par sa faute, il compatissait, il voyait bien que son cadet était rongé par un mal inconnu.
Il massa doucement le cuir chevelu de son camarade et lui frotta le dos délicatement. Les sanglots du brun s'apaisèrent petit à petit.

-Eyh... Chuchota le châtain. C'est pas grave, c'est déjà oublié. Je comprend pas non plus... Et j'ai pas envie de chercher à comprendre... Mais tu sais, y'as pas de mal à être gay, je veux dire, c'est pas parce que tu es gay qu'on te traitera comme moi ; tu peux très bien être bi aussi, et aimer les deux sexes. Mais c'est ton choix, pas celui des autres. C'est à toi de choisir, pas à eux. Soit maître de toi même, pas maître du monde, c'est déjà assez difficile comme ça crois moi.

Il lui embrassa le sommet du crâne et le serra contre lui, un peu plus tendrement.

-Eyh... Chuchota le châtain. C'est pas grave, c'est déjà oublié. Je comprend pas non plus... Et j'ai pas envie de chercher à comprendre... Mais tu sais, y'as pas de mal à être gay, je veux dire, c'est pas parce que tu es gay qu'on te traitera comme moi ; tu peux très bien être bi aussi, et aimer les deux sexes. Mais c'est ton choix, pas celui des autres. C'est à toi de choisir, pas à eux. Soit maître de toi même, pas maître du monde, c'est déjà assez difficile comme ça crois moi.

***lolilol il s'est passé un peu de temps***

   Le châtain était partagé. Depuis tout à l'heure il observait le jeune bouclé étalé sur son lit. Et il avait un terrible envie de lui sauter dessus et de l'embrasser comme jamais il n'avait embrassé personne. Deux choix s'offraient alors à lui : soit il faisait ce à quoi il pensait depuis une bonne dizaine de minute, soit il continuait de l'observer.

   Il réfléchit encore un long moment, puis décida de le détailler. Bien évidemment cette touffe de cheveux proéminente était la première chose que l'on remarquait, et Étienne adorait passer ses doigts dedans, parce que ces boucles brunes étaient douces et soyeuses. Après, il y avait les sourcils, tout simplement parfaits, et puis un nez aquilin qui se mariait parfaitement bien avec le reste. Cette petite fossette tellement mignonne qu'elle faisait craquer le mécheux à chaque fois qu'il avait l'occasion de la voir, et cette bouche avec ces lèvres si roses qu’Étienne voulait embrasser jusqu'à la fin des temps.

   Il se retenait sincèrement, il se sentait brûler de l'intérieur. Et ce léger sourire qui s'étirait sur les lèvres d'Harry, lui était si précieux. Il réalisa qu'il ne l'avait jamais vu sourire avant qu'ils ne finissent par se tomber dans les bras.

   Finalement il réalisa que depuis qu'il avait rencontré le "vrai" Harry qui se terrait sous cette brute, il était totalement perdu. Il ne savait plus aligner deux mots sans qu'ils n'aient aucun rapport, il n'arrivait plus à calculer correctement et ses notes étaient en chute libre.

   Il finit par s'approcher sans bruit du bouclé qui avait les yeux fermés, et il s'assit à ses cotés. Il le regarda encore un instant puis se pencha pour effleurer ses lèvres. Et comme à chaque fois, son ventre se serra.

   Une main entoura sa tête pour plonger dans ses cheveux, ce qui l'attira plus près du bouclé. Ils purent enfin lier leurs lèvres, ainsi que leurs langues. Ce baiser était quelque peu maladroit, comme si ils étaient trop pressés de se retrouver, leurs dents se cognaient parfois, mais ils n'y prêtèrent pas attention. Non cela rendait leur échange plus passionné, et Etienne fut contraint de lâcher un petit gémissement. Il plaça une main sur la hanche du brun, et posa la seconde sur la nuque, à la lisière des cheveux d'Harry. Ses doigts le picotaient, et son ventre ne cessait de faire des vagues, des saltos, et des triple-Axel. 

   Sans que son cerveau n'ait le temps d'analyser quoi que ce soit, le châtain se retrouva à l'autre bout du lit, bloqué par le plus jeune au niveau des cuisses. Etienne grogna, pour la forme, parce que même si l'autre position était plus confortable, celle là l'était tout autant. Il soupira et leva son buste pour se retrouver au niveau du visage du brun -retenant par la même occasion que c'était une bonne idée pour faire des abdos- et déposa un chaste baiser sur le coin de ses lèvres. Ses mains se posèrent naturellement sur les hanches de son petit ami.

    Ils se regardèrent un moment dans les yeux, puis les prunelles grises du mécheux dérivèrent plus bas, et il plongea sa tête dans le cou du jeune Haven. Il faisait un chaleur à crever ici, et il pouvait aisément sentir le pouls du bouclé à travers sa peau claire et douce avec un léger parfum de noisette [tout à fait]. Ses doigts remontèrent de quelques centimètres, et se glissèrent délicatement sous le t-shirt noir d'Harry et caressèrent lentement l'épiderme brûlant qu'ils parcouraient, au niveau des reins.

-Hmph... Bougonna le mécheux. Tu me fais complètement perdre la tête...

Jamais Harry ne ce lasserais de la chaleur des bras d'Etienne. Les mains de celui si ce glissaient déjà, avides sous le T-Shirt du bouclé.

-Hmph... Tu me fais complètement perdre la tête...

Les mots murmurés au creux de son oreille déclenchèrent un lent frisson qui le parcouru de la tête aux pieds. Les petits cheveux à la base de sa nuque ce hérissèrent et Harry poussa un petit glapissement. Il avait besoin de plus, beaucoup plus ; rouvrant les yeux, il vint coller son torse contre celui d’Etienne, enfonçant ses mains dans le matelas de chaque coté de sa tête  et commença à parcourir son visage d’une multitude de baiser papillon. Le bouclé suivait le tracé du sourcil, la tempe, la pommette, la mâchoire sans jamais poser les lèvres sur celle du châtain, il voulait le faire languir sous cette délicieuse torture.

-Je peux dire exactement la même chose de toi Bébé… chuchota-t-il  le visage enfouis dans le cou de son amant.

Harry sentais son corps bruler d’une chaleur qui ne faisait que croitre, il voulait explorer chaque centimètre carré du corps d’Etienne, ses épaules étroites, son torse finement musclé ; il voulait descendre beaucoup plus bas…. Aussi il décida d’ôter la barrière de tissu qui séparait sa bouche des clavicules d’Etienne, pris d’une pulsion subite, il déchira le T-shirt de son compagnon. Avant que celui-ci ne l’engueule, il colla sa bouche contre la gorge d’Etienne et commença à la mordillée. Oui c’était déloyale mais Harry s’en foutais, et d’après les gémissements qui sortaient de la bouche de son compagnon, il n’était pas le seul à aimer ça.

 

A partir du moment où Haz’ avait enfouis sa bouche au creux du cou d’Etienne, celui-ci avait empaumé ses fesses avec une certaine conviction. Mais quand Harry commença à s’aventurer plus bas il sentit Etienne ce crisper :

Rien que le fait que le châtain pose la question montrait qu’il n’était encore pas prêt, ce n’etait pas grave, Harry avait tout son temps, il voulait faire les choses biens, et que ce soit le meilleure souvenir possible pour leurs première fois.

Harry ce redressa et déposa doucement ses lèvres sur celle de son compagnon.

-Rien bébé ce n’est pas grave on a tout nôtre temps. Murmura-t-il contre ses lèvres.

A ces mots, Harry roula sur le côté et se colla contre Etienne, sa tête enfouie dans son cou, le serrant amoureusement contre lui. Il n’avait jamais été aussi bien, la flamme de son désir s’était renfermée au fond de lui et ne restait à la surface que l’amour incontrôlable qu’il ressentait pour l’homme qu’il tenait dans ses bras. Il le savait, Etienne était l’amour de sa vie.