Ce soir, il y a deux choses qui me dérangent. Premièrement, je ne sais pas exactement ce que je suis venu foutre autour d'un feu de camp avec des personnes que je ne connais pas - et donc qui pourraient s'avérer être des ennemis. Deuxièmement, je crève de froid, et t'as pas un connard qui a pensé à prendre un pull dans cette assemblée de merdeux. « T'y as pas pensé non plus... » Ya des jours où je ferais bien exprès d'arrêter de respirer pour faire crever cette partie de mon cerveau. Là, j'avais envie d'un truc seulement : lever mon majeur bien haut et le montrer à toute cette petite assemblée. J'aurais pas dû venir, en plus ils sont tous en train de me mater comme si j'étais un genre d'extraterrestre... Bref, que du bonheur pour un type de mon style : jreste chez moi et je mate les chaînes allemandes toute la journée.

Personne ne parle : je décide de mettre un peu de son. Je sors mon portable et je mets 'Jagdzeit' de Megaherz* à fond tout en choisissant le passage où on entend la fille jouir derrière avec des "jaaaa jaaaa" passionnés. J'aimerais être la cause de ces cris mais bon... Tout le monde me regarde maintenant. Je monte encore le son quand elle commence à jouir plus fort. Mon sourire s'élargit. 

- Deine Lippen dein Mund dein Sex...**


Je me toure vers la fille à côté de moi puis je lui sors :


- Sprechen Sie Deutsch ?***


J'éclate de rire et reporte mon attention sur les autres. Je suis sûr qu'il y a des pédales ici, ça se voit non seulement à leurs têtes mais aussi à leur façon de se tenir. Il y en a aussi qui ont des têtes en 6 et la bite à la place du nez. Des juifs quoi. Mais je me trompe peut être ( mais ça m'étonnerait ). Comme je m'ennuie, je me lève et je gueule :


- IL FAUT TROUVER UNE SOLUTION FINALE A LA JUIVERIE DANS LE MONDE !!


Vive la discrétion, là c'est bon, jme suis fait remarquer niveau mille, mais je pouvais pas m'empêcher. On dirait des momies, sérieux on va les réveiller un peu, en plus s'il y a des juifs ça va être trop marrant. On va provoquer un peu plus.

- Ah oui merde. Vous savez ce que fait un juif lorsqu'il enfonce une chose molle et oblongue  dans le mur pour la masturbation ? Il se tape le nez contre le mur, eh eh.


* https://youtu.be/kGXTT7s01pw?t=2m57s
** Tes lèvres, ta bouche, ton sexe... ( chanson )
*** Parlez vous allemand ?

Ambiance chelou qui s'installait là. Ils étaient tous installés comme de beaux moutons autour d'un feu de camp (ô quel romantisme !), et Matthew se demandait quand ils allaient faire péter les marshmallows. Pas qu'être rassemblé avec de parfaits inconnus le dérangeait, -loin de là- mais la tendance "hippie-je-fume-de-la-salade-parce-que-c'est-capitaliste-man", c'était pas pour lui (et son estomac criait famine, pour changer !) Et puis Etienne -qui l'avait gentiment traîné ici d'ailleurs- était son seul lot de consolation. Quand le blond allait se décider à briser l'ambiance digne du pôle arctique, un énergumène... allemand, oui, commença à les arroser de sa douce musique en débitant un flot de paroles incompréhensibles pour les pauvres oreilles de bilingue anglophone qu'était Matthew. D'ailleurs, la seule qui ne semblait... non correction, qui SEMBLAIT gênée par les propos, étranges, de son voisin, c'était la copine d'Etienne. Mia, si il se souvenait bien. Soudain dans un grand:

"IL FAUT TROUVER UNE SOLUTION FINALE A LA JUIVERIE DANS LE MONDE !"

... il y eut le blanc général le plus monstrueux après les blancs à l'assemblée nationale. Ils se tapaient un neo-nazi dans un sorte de conférence étrange où tout le monde semblait se pisser dessus d'ennuie. Son petit ami (car oui, on ne change pas les habitudes même avec un fou furieux à un mètre de soit) lui caressait la main, un peu tendu. La température, le sable, la plage tout cela aurait été parfaitement parfait si, cette ambiance n'était pas des plus lourde. Et même la blague de "Ich bin Deutsch" tomba à l'eau (sans mauvais jeux de mots). Soudain l'ambiance fut légèrement détendu par l'intervention de l'amie de Etienne.

"On pourrait faire un action ou vérité ?"

Chic idée. On y perdrait rien et peut être que le reste de l'audience se décoincera le derrière. Ils devaient tous avoir du sable dans la raie... Matthew resta plongé dans ses pensées un moment qu'il n'entendit à peine la question de la jeune fille, adressé à son petit ami. Il eut juste le temps de redresser la tête pour croiser le visage rouge pivoine -malgré le feu de camp- d'Etienne. Huissiers, faîtes entrer l'accusé ! Qu'avez vous à rétorquer pour votre défense ?

"Ben... Je lui aurais dis que ça se mange... Mais que c'était pas pour son âge... Il tenait à peine debout le gosse... Je vois pas ce que j'aurais pu dire d'autre..." Bégaya l'accusé.

Le châtain resta penaud, pour une raison inconnu -pour le moment- de son petit ami blond, mais, se ressaisit très vite et le regarda pour lui flanquer une bonne "action-vérité" sur son dos d'irlandais. Ni de dance, ni de chant, ni de-

"Action... Euuh... Mets quelqu'un à l'eau..."

Chic Etienne. Matthew soupira intérieurement et se leva, attrapa fermement la manche de son petit ami dans sa main et le poussa de toutes ses forces à la flotte. Hop ! Avec les poissons ! Il asséna un dernier regard fier et un sourire goguenard.

"Maintenant, t'arrivera peut être à te débarrasser de la chaleur qui te colorait les joues !" Claironna l'irlandais, très fier de lui. (Fierté nationale les amis !)

Avec un dernier rire, il se rassit dans le sable. Il scruta l'assemblée et se rappela de quelque chose, qui le mettait aussi mal à l'aise que la tirade d'un neo-nazi. Celui qui était à côté de lui, c'était Harry ! Il soupira.

"Alors... Vérité ! Pour toi boucl- Harry !" Il se tourna vers le bouclé. "Hum... Bouarf'.. Euh... T'aimes quelqu'un en ce moment ?"

Basique. Inutile. Matthew nota dans un coin de son esprit que, la prochaine fois, il s'acheterait un carnet pour écrire toutes les conneries qu'il débitait par journée.

Bon, si il y a un truc que je dois avouer, c'est que je me mords le doigts - limite je me les bouffe - d'avoir sorti des trucs pareils. Dès que je les ai eu dits, j'ai tout de suite regretté, surtout qu'il y a eu un blanc de la mort après et que tout le monde me fixait l'air de dire : Putain celui là il fait chier là. En plus j'ai pourri l'image de l'Allemagne. Jsuis un nul. Bon, après cette déprime, je remarque que l'ambiance se détend un peu grâce à un jeu débile. Mais j'ai toujours kiffé ce jeu, surtout bien sûr lorsque c'est moi qui donne les actions... Tout en écoutant, je me couche sur le sable, face à la mer, et je décide de fermer ma gueule. De toute façon, mon tour viendrait tard, il fallait encore faire tout le tour avant d'arriver à moi. J'admirais la mer tout en repensant à mes souvenirs dans l'ouest de l'Allemagne, là où il y a la mer, là où j'ai passé mon innocente enfance.

« Vous me soulez avec vos question à la con moi je veux de l'action ! »

Je me retourne et vois un mec assez jeune, sûrement encore étudiant, qui s'étire avec un sourire pervers. Je lui aurais bien répondu : "ben  ça, je te le fais pas dire !", mais je me suis promis de fermer ma gueule. Par contre, le gars a l'air carrément pas bien dans sa tête. « Jte rappelle que le pas bien dans sa tête ici c'est toi mon chou ! » Je murmure un 'ta gueule' à peine perceptible.

« Aller hop tout le monde à la baille et à poil de préférence ! »

Sa phrase m'arrache un sourire. C'était pour rire ou.. ? Ben non, raté. Le mec commence à nous offrir un strip tease. Ca me dégoûte vraiment, là. Et puis voir tous ces regards fixés sur l'entre-jambe... Hahahaha ! Silencieusement, j'éclate de rire tandis que le mec se dirige vers la flotte en criant :

« Ah j'ai toujours adoré le nudisme ! »

Franchement tant qu'il se tape pas une érection je m'en tape, il fait ce qu'il veut. Je vois que tout le monde reste silencieux, personne bouge... Tout le monde est choqué ? J'en sais rien mais si c'est pas le cas : temps de réaction 200 ans. J'ai plus vraiment envie de me faire remarquer, mais je peux pas m'empêcher. Voir que personne bouge là, arghh... Ca me fout une nausée de la life. Je me lève, j'enlève mon tee-shirt, puis mon froc, mon slip et jcrie :

« Tain y pète de chaud ici ! On cuit !! »

Je rejoins l'autre débile près de l'eau et m'y jette et criant :

« ALORS QUI A DES COUILLES ? VOUS VENEZ OU MERDE ? »

Comme si il s'attendait à voir Harry se mettre à poil en criant un grand: "Aller hop tout le monde à la baille et à poil de préférence !". Il ne savait pas que ce genre de sujet l'embarrassait à ce point. Il haussa les épaules et se concentra sur le tas salé ET mouillé affalé sur lui, aka, son petit copain: Etienne. Ce dernier n'avait rien trouvé de mieux que de se coller à lui pour lui transmettre toute l'eau et le sable qu'il avait partout. Il regarda du coin de l’œil, le bouclé se jeter à poil dans la mer bientôt suivit du blond neo-nazi taré qui cria: "ALORS QUI A DES COUILLES ? VOUS VENEZ OU MERDE ?" Matthew resta un moment interdit puis éclata de rire. Il avait peut être des idées légèrement extrémistes, il commençait à l'apprécier un peu cet énergumène. Il vit passer avec étonnement la petite Mia et il sentit le châtain s'agiter sur ses genoux.

"Bon... Ben ok, allons-y !"
"Quoi ?" Demanda l'irlandais qui revenait un peu à la réalité.

Rien de plus ne fut ajouté et Etienne le tira à lui en lui volant un baiser. Il commença alors à lui retirer ses vêtements. Wow ! Doucement ! Les hardeurs, en pleine nature môsieur l'anglais ! Et bien sûr, il appuya légèrement sur son entre-jambe histoire de dire: "Hey toi mon ami ! Je suis à toi dans pas longtemps !" Ses pensées ne durèrent pas plus longtemps car il était déjà sous l'eau, un poids le poussant vers le fond de la mer. Rapidement, l'irlandais attrapa la taille de son petit ami et la rapprocha de la sienne, de toutes façons, ils étaient sous l'eau, il faisait nuit, les deux tarés s'amusaient là bas, et il s étaient mouillés. Boulot Boulot ! L'irlandais ne tarda quand même pas à se relever, pour respirer (il buvait beaucoup mais pas au point de devenir un amphibien !) Il aperçut Harry plus loin, l'eau lui léchant la peau mais il reporta son attention rapidement sur son petit ami. Matthew colla ses lèvres sur les siennes et lui caressa doucement la joue avant de l'éclabousser sauvagement en éclatant de rire. Puis il se mit à courir comme il pouvait.

"Alors bande d'affreux ! C'est QUI LE PLUS FORT ?!" Cria l'irlandais en balançant de l'eau dans les yeux de tout le monde.

Peut être que les derniers sur la berge allaient se bouger un peu. L'action-vérité était un peu tombé à plat mais, il commençait à peine à s'amuser !

Zoé Swith

Plein de People ♥

J'avais toujours cru que j'étais quelque peu folle sur les bords, mais je découvrais avec surprise qu'en fait je n'étais pas seule. Ce soir, j'étais entouré d'une bande de fou. Oui c'était exactement le bon terme. J'avais quelque peu grogné en me rendant compte qu'il n'y avait plus de place à côté de Axel mais je m'y étais fait. Otto était vraiment en forme ce soir. On pouvait même dire qu'il pétait le feu...

« Aller hop tout le monde à la baille et à poil de préférence !»

C'est bien ce que je pensais. La soirée risquait d'être mouvementé. Je détournais un peu le regard alors que le mecs prenaient leur aise. Les gens partaient tous prendre un petit bain alors que je restais sur le sable encore chaud.

« Alors bande d'affreux ! C'est QUI LE PLUS FORT ! »

Je tournais la tête vers un blond qui avait l'air de s'amuser à éclabousser les autres. Finalement je me levais. Je lançais un regard furtif sur tout les gens qu'ils y avaient, retirais mon tee-shirt, mon shirt et marchais vers la mer en sous vêtement. Je rentrais lentement dans l'eau frissonnant quelque peu. Je manquais d'exploser de rire quand je vis le mec à bouclette se dirigeait... sensuellement vers Otto. Je m'asseyais finalement au bord de l'eau, laissant le liquide léchait mes mollets et commençais lentement à faire un petit tas de stable à côté de moi, tentant du mieux que je pouvais de faire quelque chose de droit et de ressemblant à une tour. Ouais une tour, que voulez-vous que je fasse d'autre avec du sable ?  

Aaah, ça y est ! Les autres commencent à se magner un peu le cul. C'est une bonne nouvelle parce que je me sens moins seul à avoir suivi le mouvement ! Mais il y a aussi une mauvaise nouvelle, bien sûr. La mauvaise nouvelle, c'est que premièrement, les deux mecs qui se sont mis à poil en dernier avaient l'air de très très très bien s'entendre... Deuxièmement, le mec qui s'est mis à poil en premier s'est approché de moi l'air de dire : 'hey baby, ça te dit un plan Q ?'.  Et moi bien sûr, je suis resté sur place comme un con ce qui lui a donné le temps de s'approcher - de trop s'approcher - de mon visage et de me sortir tout naturellement :

« J'ai vraiment très envie de t'embrasser.... »

Là j'ai fait beaucoup de choses en même temps : primo, je me suis demandé si c'était une blague, secundo, j'ai cru que j'allais dégueuler, et le pire : je me suis senti fondre sur place et j'aurais voulu m'enterrer - ou me laisser couler comme une merde, très bonne solution aussi. Heureusement que l'autre brune s'est pris une vague dans la tronche sinon ce gars allait réellement me rouler une pelle. C'est dans ces moments que je crois en Dieu. ( le dieu Adolf bien sûr ). Bref, pendant que l'autre faisait son superman, je me suis grouillé de rejoindre les deux autres gays, le blond et le châtain, pour foutre de l'eau dans la gueule de ceux qui restaient sur le sable. Zoé à finalement fini par se bouger le cul - mais elle s'et même pas déshabillée comme nous. « On devient pervers Otto ? » J'ai failli gueuler : Mais ça te regarde ? J'aurais bien bu de l'eau de mer pour faire partir mon malaise.

Et puis une autre pensée m'a assailli, et si ils étaient tous gays ici ? Et si c'était comme dans 'La maison de morts' où les morts attirent les gens dans un village pour les tuer, mais avec des gays qui attirent les gens pour les rendre gays ? Et si c'était foutu d'avance ? Oh mein Gott. Il faut que je fasse quelques longueurs pour me détendre - ou pour m'éloigner d'eux, je sais pas trop. Je hais cette sensation. Là je suis en train de me taper des frissons et j'ai trop peur qu'une main étrangère ne vienne serrer ce qu'il y a entre mes jambes... Aaaaaaaarg ! Mais si je cours dans l'eau pour m'éloigner je vais avoir l'air con... D'ailleurs ça me faisait trop penser à Mann gegen Mann de Rammstein où dans le clip on voit des gays ( et la chanson parle de gays ) D'ailleurs j'aime pas cette chanson, elle me stresse. Si ça tombe je devrais vraiment rentrer chez moi et me mettre dans le canapé devant les chaînes allemandes... Oui Otto c'est ça pense à quelque chose d'agréable ! Sturm der Liebe, elle est tellement bien cette série !! Je me demande si Gerda va tomber amoureuse d'Albrecht, ooh ça serait tellement beau !!

Puis j'ai regardé le bouclé de tout à l'heure - c'est à cause de lui que je me tape ce malaise - en train de nager vers l'autre à qui j'avais parlé tout à l'heure et qui avait eu l'air de se demander si j'étais pas un peu malade. Puis je me suis dirigé vers le blondinet gay - ça sert plus à rien de le préciser puisqu'ils sont tous gays - et je lui ai flanqué ma main sur l'épaule pour le faire sursauter.

- Eh, c'est quoi ton nom ?

Puis je me suis retourné et j'ai crié :

- Hier j'ai raté mon épisode de Strum der Liebe alors si quelqu'un sait ce qu'il se passe finalement entre Albrecht et Gerda je voudrais qu'il me le dise TOUT DE SUITE !!

Si j'obtenais une réponse ça ferait deux avantages : je saurais ce qu'il s'est passé et ça retarderait le moment où ils me rendraient gay. Et savoir le nom de l'autre ça pourrait servir aussi, enfin bref. Au pire, je sais pas si ils avaient vu la tonne de croix gammées tatouées sur mon bras, donc je pourrais limite leur montrer pour retarder encore un peu. Avec un peu de chance ils voudront pas d'un néonazi. Oh et puis merde, faut que j'arrête de m'inquiéter, tout va bien se passer. Je suis sorti de l'eau - à poil ouais - et j'ai mis à fond 'This is war on the dancefloor'*, et jme suis mis à gueuler :

- WAAAAR WAAAAAR ON THE DAAAANCEFLOOOR, KRIEG AUF DER TANZFLÄSCHE !!

Puis j'ai recouru dans l'eau, mort de rire. Si je voulais pas me faire remarquer c'était foutu, ahahahah...


* https://www.youtube.com/watch?v=fJ3HYhCukfU

Ce soir, un bon groupe de personne s'était réuni autour du feu sur la plage. J'étais venu, je ne sais pas du tout pourquoi. Je sentais que cette soirée allait être d'un ennui mortel. Le petit groupe était assis autour du feu. Le vent soufflait légèrement et la mer était calme. Comme dans mon petit coin, je pensait à mon père, mon frère, et à ma mère que je n'ai jamais connu. Un homme me tira de mes songes. Il criait comme un fou et prononçait des mots en allemand. Au début, il me faisait rire, je l'avoue. Mais dès qu'il a commencer à sortir ses "blagues" sur les juifs, j'ai tout de suite compris que c'était un salaud de nazi. Un connard de nazi comme celui qui avait tué ma famille.

Sans réaction, je l'écoutais parler. Je me levai et me dirigeai vers le bar pour boire quelques bières. Une, deux, trois, quatre... Soudain, un mec qui était dans l'assemblée invita tout le monde à venir se baigner... A poil. Il commença à se déshabiller, suivi de plusieurs autres hommes. Une jeune femme se déshabilla aussi et plongea dans l'eau. Vu comment s'annonçait la soirée, je ne perdais rien à y aller. J'enlevai mon tee-shirt, puis mon short, pour me retrouver en sous-vêtements. Puis je dégrafa mon soutien-gorge et fit tomber ma culotte à mes pieds. C'était officiel : j'avais vraiment trop bu. Je me dirigeai vers la mer, doucement. Mon pied la toucha et un frisson parcourut la totalité de mon corps. Je me lança enfin et dans un moment de folie, je me tournai vers le nazi et lui criai :

- Hèè toi le nazi ! J'ai une blague pour toi : Que fais un nazi avec un anchois ? Il se le colle au dessus de la bouche pour imiter Hitler !

C'est au moment où il me fusilla du regard que je me dis que j'avais trop abuser de l'alcool et que je venais de sortir une grosse connerie.

Je manque de m'étouffer. Je crois que je ris trop, et j'en pleure même si les larmes se voient pas vu que je suis trempé. Et là je viens de piquer les paroles de Haifisch : Et le requin pleure dans l'eau, donc les larmes ne se voient pas. Bref on s'en fiche, le fait est que notre brune qui s'était pris une vague dans la gueule et qui m'a sauvé du roulage de pelle du crollé vient de dégobiller dans les bras de son sauveteur. C'est tellement romantique que j'en crève de rire. Je ne peux plus m'arrêter, là j'ai l'impression que mes tripes se serrent trop et qu'elles vont imploser ( et l'eau sera rouge et plus bleue ). Sur cette réflexion, je vois une belle blonde qui se dirige à poil vers l'eau, mais le problème c'est qu'elle me regarde bizarre. Et puis en fait elle est pas si belle que ça, c'est juste qu'elle a des gros seins...

Sur cette pensée, j'éclatai de rire à nouveau. Mais mon rire se dissipa quand j'entendis une voix hostile.

- Hèè toi le nazi ! J'ai une blague pour toi : Que fais un nazi avec un anchois ? Il se le colle au dessus de la bouche pour imiter Hitler !

Je me retournai et lui lançai mon regard le plus noir. Une juive. Je le savais ! Elle a une tronche en six et une bite à la place du nez. Autre raison de rager : sa blague était vraiment nulle. Alors elle voulait jouer à ça ? Eh bien d'accord, on allait jouer. Je m'approchai d'elle et sans qu'elle n'ait eu le temps de bouger, je la poussai dans l'eau en criant :

- Et toi, tu sais ce qu'il dit un oiseau qui passe au dessus d'un camp de concentration ?! CUIT CUIT !!

Voyant qu'elle ne sortait plus de l'eau, je la pris par la main avec mon bras couvert de croix gammées pour qu'elle puisse respirer et j'approchai de son visage pour lui chuchoter :

- Désolé pour ce que j'ai fait... Ca gaz ?

Sans attendre sa réponse je la relâchai en rigolant et repartis près des autres.

"Blondi" s'approcha de moi à toute vitesse et me balança dans l'eau. Depuis le dessous, j'entendais un bruit sourd, jusqu'à ce qu'un bras me rattrape et me sorte de l'eau. Mais ce n'était pas n'importe quel bras. Une croix gammée était tatouée dessus. Comme un flash, les images de mon père allongé sur le sol dans une marre de sang, et l'homme en noir debout devant le corps me parurent dans une lumière blanche mais s'en allèrent aussi vite qu'elles étaient arrivées quand il me souffla à l'oreille :

- Désolé pour ce que j'ai fait... Ça gaz ?

Déstabilisée, je me relevai avec difficulté. La tête me tournais et je ne tenais presque plus debout. Je le fixai alors dans les yeux, puis mon regard descendit sur son bras, marqué d'une croix gammée. Ce bras, il me disait quelque chose, mais quoi ? Je ne sais pas encore. Je me rapprochai de lui à pas lent. Mon visage frôlait le sien et je lui murmura tout bas :

- Je crois que t'as un truc entre les jambes, serait-ce une deuxième moustache ?

Comme un con, il baissa les yeux vers son entre-jambe et avec toute la force qu'il me restai, je lui enfonçai la tête dans l'eau, puis couru vers le sable. L'eau rendait mes mouvement difficiles mais dans un dernier effort, j'arrivai - à bout de souffle - sur la terre ferme. En le voyant se relever et me fusiller du regard, je ne pu m'empêcher de sourire. Soudain, une idée me traversa l'esprit. Je sprintai vers les vêtements de "blondi" et m'en saisis. Dans un moment de folie, je les balançai dans le feu. Mon regard se posa sur le nazi qui venait de sortir de l'eau. Dans un sourire sadique, je lui lançai :

- Oops, quelle maladroite ! Tu vas devoir rentrer à poil. Ça doit pas être très dérangeant pour toi, tu pourras montrer à tout le monde ta "magnifique" croix gammée et ta deuxième moustache.

Sur la plage, complètement bourrée et à poil, j'étais en train de me rouler par terre tellement je rigolais. Finalement, cette soirée n'était pas si nulle que ça.

- Je crois que t'as un truc entre les jambes, serait-ce une deuxième moustache ?

Je ne compris pas trop sa remarque parce que premièrement, je n'avais pas de moustache donc j'aurais déjà du mal d'en avoir une deuxième, et deuxièmement elle savait pas voir entre mes jambes avec l'eau. Sans réfléchir je baissai la tête pour voir si mon entre-jambe était bien couverte, mais la Juju en profita pour me foutre la tête dans l'eau. En rogne, je levai la tête vers elle qui était en train de se barrer sur la plage. Si elle continuait à me chercher ça deviendrait bien plus qu'un jeu. Heureusement, les autres semblaient ne pas faire attention à nous, donc j'aurais tout le temps de faire ma vengeance. Mais le pire fut lorsque je la vis foutre mes vêtements au feu avec un sourire plus que sadique. Au début, j'ai bugué puis je me suis rappelé que de toute manière, j'avais des fringues de rechange dans mon sac. Une autre chance pour moi : mon sac était caché. Par contre, cette connasse venait de foutre au moins cent euros au feu, et elle allait me le payer.

Je sortis de l'eau tandis qu'elle se tordait de rire sur le sable - puis je sais pas mais elle avait l'air complètement bourrée.

- Oops, quelle maladroite ! Tu vas devoir rentrer à poil. Ça doit pas être très dérangeant pour toi, tu pourras montrer à tout le monde ta "magnifique" croix gammée et ta deuxième moustache.

Une envie sadique me traversa l'esprit. Trop occupée à se foutre de ma gueule, elle ne remarqua pas que je me dirigeais vers mon sac. Je jetais un oeil à la mer pour voir si personne ne me regardait. Mes craintes apaisées, je saisis mon couteau dans mon sac et m'approchai de la Juju. Je serrai une serviette autour de ma taille pour cacher mon entre-jambe, me baissai et attrapai la Juive au cou. Je lui mis ma lame sur la gorge en murmurant :

- Je te conseille de faire attention à ta peau. Je ne te ferai aucun mal ici, mais si tu décides de me faire chier, je te traquerai comme une bête.

J'enlevai ma lame et repartis dans l'eau, la laissant là en plan.

Vous savez la sensation quand vous vous retrouvez dans un endroit où vous n'aviez aucunement l'intention d'aller ? Et ben elle semblait se dissiper petit à petit au plus il faisait des conneries. Tout le monde semblait se décoincer enfin et faisait quelque chose soit de complètement surnaturel, soit de totalement banal. En complètement surnaturel, il y avait l'amie d'Etienne qui n'avait rien trouvé de mieux à faire que de vomir copieusement dans les bras de Harry. Et à la gueule du bouclé, Matthew n'avait pas pu s'empêcher de rire grassement et d'un côté, il espérait qu'elle n'avait rien vu ni entendu et de l'autre, il s'en foutait royalement. Cette plage semblait devenir une mélange de l'enfer et d'Ibiza. Il ne manquait plus que de la grosse musique mais comme l'allemand s'amusait à chanter à tue tête, ça ne posait pas vraiment de problème. Ce même allemand d'ailleurs qui s'approcha de moi -et avec ses idées extrémistes c'était plutôt étrange- et qui me sortit un grand: " Eh, c'est quoi ton nom ?" avant de repartir se prendre la tête avec la blonde d'origine juive.

"C'est Matthew Himmler !" Cria-t-il ironiquement à l'intention du blond.

N'ayant rien à faire, l'irlandais scruta un peu les gens présents sur la plage. Ils en restaient toujours qui n'avaient pas bougé leurs fesses, d'autres qui se baignaient. Une jeune femme faisait un château, toute seule de son côté. Avec un élan de solidarité, il se dirigea vers elle mais, à la vue d'Harry qui l'abordait avec un grand sourire, il fit immédiatement demi-tour et replongea dans l'eau. Ne sachant que faire, il retourna près de son petit ami et se jeta férocement sur son dos.

"Alors toi ! Tu comptais faire quoi tout seuul ?"

Spoiler:

Zoé Swith

Plein de petits gens ♥

Toujours assise dans les grains chauds, je ramenais un peu de ceux-ci sur le dessus de mon œuvre. Attrapant au passage quelques brindilles qui traînaient par terre, je les plantais un peu partout sur la « bute ». Dans l'eau tout le monde... Enfin la plage s'était légèrement transformer en plage nudiste quoi. Cela ne me dérangeait pas vraiment, mais j’espérais juste que personne ne m'entraînerait là dedans. J'avais beau ne pas être timide l'idée ne me mettre à poil devant des gens - dont la moitié m'était inconnu je rappelle - n'était guère une idée qui me plaisait.

Perdu dans mes pensées j'entendis vaguement les pas d'une personne s'approchait de moi. Celle-ci se pencha au dessus de moi avant de poser un baiser sur ma joue puis s'assit à côté de moi.

« Coucou Zoé sa faisait un bout de temps qu'on s'était pas vu, j'étais justement en train de penser que cette soirée ma rappelle notre après-midi à la plage. »

Je souris amusé à cette pensée. Rappelons que je n'étais pas avec Axel à ce moment là (/pan/). Tentant de percer le regard de Harry comme il le faisait si bien avec moi, je plongeais mes pieds sous le sable chaud.

« Effectivement ça fait longtemps. »

Je souris de nouveau et penchais un peu la tête pour regarder la mer et les gens qui étaient là.

« Sauf que l'on était que deux, et que tu étais le seul à poil. »

Je tirais la langue au jeune homme et croisais les jambes avant d'appuyer mes coudes sur chaque genoux.